Gérer une équipe est une étape primordiale dans le cadre de la réalisation d’un projet. Il faut savoir s’entourer de gens qui ont les aptitudes complémentaires et qui ont la capacité de travailler ensemble. Selon Hermann Cakpo, il existe quatre éléments qui assurent l’efficacité d’une équipe:
- l’organisation du travail: pour rendre un travail intéressant, il faut que chaque membre de l’équipe y trouve une motivation et un sentiment de responsabilité commun. Les compétences de chaque personne doivent collaborer et se complémenter dans les différentes étapes du projet;
- La structure de l’équipe: les membres de l’équipe doivent être à l’aise de partager leur savoir-faire au niveau de la technique, de la résolution de problème et des relations interpersonnelles;
- le contexte: chaque membre à son rôle à jouer dans la réalisation du projet et tous doivent s’entendre sur les tâches que chacun doit effectuer, ce qui éliminera une source de conflit;
- la maîtrise partagée des processus: le projet doit être converti en un objectif précis, mobilisateur et mesurable pour l’équipe afin que les membres s’engagent à le réaliser.
Dans son document » Travailler vers un but commun: le travail d’équipe efficace « , Serge Duguay oriente la gestion d’une équipe vers huit questions comme le démontre l’illustration suivante. Ces différentes questions ciblées amènent l’équipe à s’interroger sur l’essence de sa composition et de poser des objectifs concrets, des moyens de les atteindre et de les mesurer.
Franck Hasley, Frédérick Rufin, Marc Catanas et Stéphane Carré disent:
» En ce sens, l’équipe s’avère être un système fragile très dépendant des individus qui la composent puisque son énergie totale dépend de celle de chacun de ses membres et de la qualité des interactions entre ces personnes. C’est de cette dépendance que peuvent naître les conflits. »
Mais qu’est-ce qu’un chargé de projet peu faire lorsqu’un conflit éclate entre les membres de son équipe? Le gestionnaire peut revêtir différents rôles au sein de ce conflit. Il es tout d’abord un communicateur qui sait écouter ses coéquipiers. Dans le règlement du conflit, l’écoute est primordiale. Le gestionnaire est aussi un médiateur car il possède les outils nécessaires pour désamorcer les conflits en permettant une communication plus harmonieuse entre les parties. Le calme qu’il démontrera dans les situations conflictuelles amènera les plaignants à reconsidérer leur conflit et à créer des arrangements mutuels. Négocier peut aussi faire parti des tâches d’un gestionnaire de projet lorsqu’un conflit demande des mesures correctives plus sévères entre les deux parties.
Bien que les conflits aient une perception peu flatteuse aux yeux des gens, ceux-ci permettent aux membres d’une équipe d’améliorer leur communication et de consolider leurs relations avec chacun des membres. Franck Hasley et ses co-auteurs terminent ainsi:
» Pour cette raison, on dira que l’efficacité d’une équipe de travail dépend, du moins en bonne partie, de la façon dont ses membres communiquent et gèrent leurs conflits. »
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Sources:
http://gestiondelentreprise.com/team_work.php
http://www.cadredesante.com/spip/spip.php?article117
http://www.accc.ca/ftp/es-ce/Letravaildequipeefficacejour3Fin.pdf
Pour en apprendre davantage sur la gestion d’équipe et des conflits, je vous conseille aussi le livre de Normand Wener et Solange Cormier, Gérer, c’est aussi créer au quotidien, Éditions des Presses de l’Université du Québec, Collection PratiCom, 2007.
Gestion de projets en communication 
Bon article Gina!
Tu parles du rôle du chargé de projet lorsqu’il y a un conflit au sein de l’équipe du projet. J’aimerais aussi t’entendre sur la question des changements dans une équipe. Comme moi, tu n’es pas sans savoir qu’une équipe de travail peut changer constamment et souvent de manière imprévu.
Comment un chargé de projet doit-il gérer une situation où, par exemple, un membre de l’équipe quitterait, un nouveau venu se joint à l’équipe,…
Selon moi, la meilleure chose à faire est de présenter le nouveau venu à l’équipe et de l’encourager à partager ses expériences antérieurs en travail d’équipe. Cela permettra aux autres membres de cerner sa personnalité, ses techniques de travail et ce dans quoi il excelle. C’est aussi une bonne occasion pour cette nouvelle personne de connaître les membres de l’équipe et de créer des affinités avec eux. Bref, je crois que plus vite une nouvelle personne est intégrée dans une équipe, plus vite elle s’y sentira à l’aise de travailler et de partager ses idées. Il s’agit de rester ouvert aux interrogations et aux idées de cette nouvelle personne, tout en l’appuyant dans sa démarche d’intégration à l’équipe, il faut y aller à son rythme sans la brusquer.
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Cet article a été rédigé dans le cadre du cours universitaire Gestion de projets en communication. Il traite principalement de la gestion du travail d’équipe et du rôle d’un gestionnaire dans un conflit entre coéquipiers.