Les parties prenantes en un coup d’oeil… et ensuite?

Ce n’est pas parce qu’on nous a confié les rênes d’un projet que nous en contrôlons tous les aspects. Pour chaque projet, il a les personnes qui le gèrent et il y a celles qui gravitent autour. Ces dernières correspondent aux parties prenantes, qu’il est important de cerner même avant de démarrage le projet.

D’abord, il faut comprendre que cette étape s’applique à la plupart des projets, des plus imposants aux plus modestes. Il suffit d’adapter l’attention portée aux parties prenantes en fonction du type de projet sur lequel on travaille. Évidemment, plus les projets sont d’envergure, plus le nombre de parties prenantes augmente. Et parfois, certaines parties prenantes ne sont pas parfaitement organisées.

Un coup de sonde s’impose donc au tout début, lorsque le projet en est encore à l’étape de la planification, pour établir les parties prenantes devant être prises en compte. Cette analyse peut s’effectuer simplement, soit par une liste de personnes susceptibles d’influencer le cours du projet.

Soutien et influence 

ImagePour des situations plus complexes, par exemple les grands projets d’infrastructure publique, une plus vaste étude des acteurs socio-politiques peut s’avérer nécessaire. Ce genre de projets concerne souvent un grand nombre de citoyens, et la quantité de regroupements sociaux, économiques ou politiques peut donner le vertige à quiconque tente d’en dresser la liste. Dans ce cas, il est possible de bâtir un diagramme des parties prenantes afin de se représenter clairement les fruits de nos recherches (voir ci-contre, inspiré de ce document).

Cette façon de faire permet dresser un portrait des personnes ou les groupes susceptibles d’influencer le développement du projet. Ce diagramme classe les acteurs selon leur niveau de soutien et d’influence. Les parties prenantes qui se trouvent dans la zone orange plus foncé (opposées au projet et disposant d’une grande influence) sont celles auxquels le gestionnaire de projet doit d’abord consacrer ses énergies.

ISO 26 000

ImageLa prise en compte des parties prenantes n’est pas seulement la marque d’une gestion de projet efficace et prudente, c’est aussi une façon d’être socialement responsable. En effet, la Société internationale de normalisation (ISO) a créé en novembre 2010 la norme ISO 26 000, qui vise à promouvoir la responsabilité sociétale. Cette norme comprend plusieurs lignes directrice, dont l’une est d’engager un dialogue avec les parties prenantes pouvant être touchées par notre organisme, que l’impact soit positif ou négatif.

Il est évidemment impossible de satisfaire toutes les demandes des parties prenantes de par leur nombre, leur irréalisme ou leurs contradictions. Cependant, cela ne veut pas dire qu’on peut se permettre de simplement les ignorer. Le résultat ne sera jamais garanti, mais il s’agit tout de même d’un pas dans la bonne direction, que votre organisme soit public ou privé.

Si la notion de responsabilité sociétale vous intéresse :
– Le texte qui m’a mise sur la piste de la norme ISO 26 000.
– Un témoignage pour inciter les professionnels des communications à tenir compte de la norme ISO 26 000 :

5 commentaires sur “Les parties prenantes en un coup d’oeil… et ensuite?

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  1. Bravo! Article très intéressant et informatif. Je dois avouer que la norme ISO 26 000 m’était totalement inconnu avant la lecture de ton billet. En faisant tes recherches, es-tu tombée sur certaines entreprises québécoises qui affirmaient se plier à ladite norme?

    1. Merci! Je crois que cette norme est encore trop peu connue dans le paysage québécois, puisqu’au cours de mes recherches (pas nécessairement exhaustives par contre) je n’ai pas trouvé d’organismes québécois qui pouvaient se vanter de mettre les principes ISO 2600 en pratique. Peut-être que son intégration se fera petit à petit, puisqu’il s’agit d’une norme relativement nouvelle et plutôt innovatrice. C’est à surveiller!

  2. Bravo pour ton billet. Je trouve ton diagramme des parties prenantes fort intéressant et pertinent. Je serais tentée de l’utiliser dans mes futurs projets.

  3. Bon article Marilyne! Je trouve intéressant que tu abordes la question de ISO 26000, on en a justement discuté avec Magalie Ross dans le cours de communication interne. Je trouve intéressant que plusieurs entreprises désirent mettre de l’avant ce projet et se définir comme entreprise socio-responsble. Je pense néanmoins qu’il n’y a aucune certification pour le ISO 26000, dans le sens où il n’y a pas de reconnaissance à proprement parlé par le gouvernement ou par un autre ordre législatif? Dans un tel cas, comment, selon toi, serait-il plus facile d’inspirer les entreprises et les motiver à engager le pas?

    Bravo encore pour ton article!

    1. Merci Ève-Catherine! Tu as bien raison, la norme ISO 26 000 n’a pas été conçue pour procurer une certification aux organismes, comme c’est habituellement le cas pour toute norme ISO. C’est pourquoi cette norme est novatrice, d’ailleurs et la raison pour laquelle répandre cette norme ne sera pas chose facile.

      À mon avis, la transition se fera lentement mais sûrement, en partant du bon gré des entreprises voulant innover. Un peu comme l’a été la certification équitable, qui s’est frayée un chemin jusqu’à nos produits de tous les jours. Personne n’oblige les compagnies à obtenir cette certification, mais il peut s’agir d’une façon de se démarquer par rapport aux autres, un exploit parfois difficile à réaliser!

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