Post-mortem : Examen rétrospectif d’un évènement ou d’une situation pour en évaluer les causes et les effets. – Office québécois de la langue française.
Une entreprise, c’est une foule de projets qui sont en cours simultanément. Ce sont des professionnels qui, bien souvent, travaillent d’arrache-pied et qui enchaînent les projets les uns après les autres. C’est un feu roulant qui ne s’arrête jamais… Voilà sans doute pourquoi l’étape du post-mortem, qui vient clore un projet, est bien souvent oubliée ou mise de côté par manque de temps.
Pourtant, le post-mortem, réalisé peu de temps après la fin d’un projet, peut être extrêmement révélateur. C’est l’occasion de prendre le temps de comprendre les étapes du projet qui se sont moins bien déroulées et de prendre acte des erreurs à ne plus reproduire. Le post-mortem est même bénéfique lorsqu’un projet a connu un grand succès, comme il permettra de cibler les éléments positifs qui pourront être repris dans le cadre d’un autre projet.
Le post-mortem permet également, comme l’indique Benoît Lalonde, Membre accrédité du Project Management Institute et certifié PMP (Project Management Professional), de construite une mémoire stratégique pour une organisation. Cette dernière, du coup, s’appropriera la fonction stratégique de la gestion de projet afin d’en avoir une vision intégrée.
Le post-mortem en politique
S’il y a bien une occasion où un post-mortem à lieu d’être, c’est bien à la fin d’une campagne électorale, un projet monstre qui engloutit, en quelques mois, autant de ressources financières qu’humaines.
Alors qu’un seul parti est mené au pouvoir, ceux laissés derrière ont toutes les raisons du monde de prendre le temps d’évaluer la campagne qu’ils viennent de vivre de façon à en sortir grandi. Malheureusement, c’est souvent la fuite vers l’avant qui l’emporte…
Reste qu’après l’écrasante défaite du Bloc québécois en mai 2011, les députés et candidats défaits du parti se sont empressés de se réunir pour faire un post-mortem de l’élection qu’ils venaient de traverser.
Le parti avait alors profité de l’occasion pour mettre en place les bases pour relancer le parti. Certes l’action était noble, mais un post-mortem doit régulièrement se tenir à la fin de chaque projet afin de repartir plus fort lorsqu’un autre projet — ou une autre campagne électorale — se présentera.
Malheureusement, en politique, comme dans plusieurs autres sphères, on préfère tourner la page, sans même prendre le temps de regarder en arrière. Pourtant, le post-mortem n’est pas une étape négative dans un projet. Il permet plutôt de prévoir des stratégies pour mieux évaluer les facteurs de risques d’un projet afin de mieux en gérer les imprévus.
Comme le disait Malcolm Forbes : «Un échec est un succès si on en retient quelque chose.»
Bonjour,
J’ai trouvé votre article bien intéressant: il est vrai qu’on fait rarement un post-mortem après avoir réalisé un projet et que prendre l’habitude d’en faire un permettrait à toute une équipe de faire le point sur ledit projet et d’en tirer des leçons.
Il aurait été intéressant de mettre des exemples de ce qu’on retrouve dans un post-mortem. Je pense, par exemple, à une réunion, un rapport et à une matrice d’évaluation.
J’ai trouvé ce minuscule petit article sur le sujet qui résume bien le post-mortem: http://www.translation-project-management.com/fr/gestion-de-projet-traduction/post-mortem.
J’ai aussi trouvé des exemples d’étapes à suivre et de questions à se poser à la fin d’un projet pour réussir son post-mortem sur le California Digital Library (CDL) de l’Université de Californie:
http://www.cdlib.org/cdlinfo/2010/11/17/the-project-post-mortem-a-valuable-tool-for-continuous-improvement/
(Au cas où certains de vos lecteurs voudraient quelques idées…)
Bref, comme vous le dites sir bien: « (…) le post-mortem n’est pas une étape négative dans un projet. » et certaines personnes devraient en tenir compte!
Bonne journée!