La créativité et la gestion de projet, deux éléments qui ne font pas nécessairement bon ménage lorsqu’un ingrédient est utilisé plus que l’autre. Parfois, la gestion de projet tue la créativité et vice versa. L’objectif de ce texte est de mettre le doigt sur un élément qui selon nous est important pour que ce mariage se termine en conte de fées.
Sans prétendre détenir la vérité avec un grand « v », la collaboration est probablement l’élément clé de la créativité en organisation. Charles Darwin a dit : « It is the long history of humankind (and animal kind, too) those who learned to collaborate and improvise most effectively have prevailed. » La combinaison entre collaboration et improvisation (créativité pure) dans l’atteinte d’un objectif est précisément ce qu’une organisation recherche.
Il y a évidemment plusieurs façons de se rendre au Saint Graal et plusieurs articles sur ce blogue en témoignent. C’est du brainstorm dont il sera question dans cet article, c’est-à-dire le moment précis où il est demandé au membre d’une organisation d’être créatif, le moment où la collaboration et la créativité ne font qu’un.
La créativité : Hémisphère droit ou gauche du cerveau?
De nos jours, plusieurs détracteurs du brainstorm affirment que ce n’est pas en groupe, ni dans un environnement encadré que la créativité se manifeste. Ce qui n’est pas complètement faux, mais ce n’est définitivement pas complètement vrai.
En fait, les détracteurs du brainstorm nous disent que l’hémisphère droit du cerveau ne flirt pas très bien avec le gauche, alors que les connexions entre ses deux entitées aux caractéristiques distinctes sont constantes.
Le brainstorm traditionnel où tous les membres d’une équipe se rassemblent et discutent de leurs idées n’est pas toujours la meilleure façon de faire.
Premièrement, les membres plus volubiles se feront entendre alors que ceux plus timides risquent d’être plus passifs qu’actifs lors de cette rencontre.
Deuxièmement, l’inhibition fait partie de notre réalité et lors d’un brainstorm cette réalité se transforme en frein pour une organisation à la recherche d’idées hors de l’ordinaire.
Troisièmement, la créativité n’est pas munie d’un interrupteur ; on ne peut l’éteindre ou l’allumer comme on le souhaite. Elle se manifeste dans des moments différents, souvent lorsqu’on s’y attend le moins et parfois chez des personnes que l’on ne croyait pas créatives.
Le poète Oliver Wendell Holmes a dit : « Many ideas grow better when transplanted into another mind than the one where they sprang up. »
Quelques solutions pour de meilleures sessions de brainstorm
Pour répondre aux problèmes qui émergent du brainstorm, il est important d’user de créativité. Oui, oui, la créativité au service de la créativité.
Plusieurs méthodes de brainstorm fonctionnent très bien, par exemple le brainwriting qui consiste à mettre à l’écrit toutes nos idées, le brainneting qui consiste à faire des sessions de brainstorm à travers le web, le stepladder brainstorm qui met l’accent sur des petits groupes au départ pour ensuite créer de plus grands groupes. Le design thinking est axé sur les solutions et outils qui sont possibles, pour régler un problème.
Toutes ces méthodes se valent et il y en a plusieurs autres, toutefois ce qui je crois est important, c’est de trouver plusieurs méthodes qui fonctionnent et d’alterner, voire utiliser plusieurs méthodes à la fois et être créatif dans la façon de brainstormer, dans le but de propager cette créativité. Il s’agit d’adapter le brainstorm à votre organisation ou aux projets pour donner toutes les chances à la créativité de se manifester.
Une autre solution est de créer l’environnement idéal pour que la créativité montre le bout de son nez. Encore une fois, la créativité est de mise. Par exemple, changer d’environnement physique pour la session de brainstorm peut aider.
Une petite sortie aux quilles pour s’amuser et discuter idées et création pourrait avoir des répercussions positives sur la créativité.
D’autre part, l’environnement est aussi intangible que physique. Il est important que la confiance règne de sorte que toutes les idées soient bonnes à partager et qu’il n’y ait pas d’auto censure.
Pour écrire tous nos discours dans le cadre du cours rhétorique, argumentation et communication orale, mes deux partenaires et moi-même nous réunissions au bar de l’université pour écrire. Une méthode qui nous a très bien servis (A+).
Nous nous sommes démunis volontairement de notre inhibition et nous avons joint l’utile à l’agréable!
Pour terminer, plusieurs TED talks ont comme sujet la créativité. Voici un top 10 que j’ai trouvé intéressant. À travers mes recherches, j’ai bien aimé la façon de faire de Google, ce qui rend pertinent le livre What Would Google Do de Jeff Jarvis dont je ferai le résumé sur mon blogue, ainsi que le documentaire La machine à penser.
Bon texte! 🙂
Ça m’a fait penser à une technique que nous avons vu récement dans le cours « Créativité et rédaction spécialisée » avec André Marois. Il appelait ça « le 11e mot ».
L’idée est d’écrire tous les termes qui nous viennent à l’esprit concernant notre thème. Les premiers mots ou concepts seront des évidences ou du déjà vu. Ainsi, on évite les lieux communs et les derniers thèmes trouvés à la fin (pas necessairement le 11e…) sortent davantage des sentiers battus. Ils peuvent alors constituer l’axe principal de notre projet et devenir LA bonne idée!
Bon texte.
Les différentes solutions apportées au brainstorming traditionnel sont vraiment pertinentes. Surtout le fait de changer de méthode pourrait permettre à plusieurs personnes d’être performantes. La méthode des petits groupes est celle qui m’a le plus intéressée. À mon avis elle permet au groupe d’avoir une certaine symbiose et d’atteindre les objectifs de créativités recherchés.
Un texte très intéressant!
C’est tout de même étonnant que dans une agence de création, ou agence média, comme dans celle où je travaille, nous utilisons encore des méthodes de ‘brainstorm’ très traditionnelles, comme la méthode des petits groupes.
Il est vrai que j’ai parfois l’impression que nos supérieurs nous mettent tellement de pression pour que nous apportions des idées dignes d’un Prix Média… mais le cerveau n’est pas muni d’un interrupteur comme tu l’as si bien décrit. Les meilleures idées ne viennent pas sur demande. Il faut prendre le temps de ‘germer’ une idée et de la travailler pour qu’elle soit pertinente et qu’elle réponde au besoin du client (ou annonceur).
L’idée de sortir du bureau et d’essayer différents endroits pour ‘brainstormer’ est géniale. Je vais la proposer à mon équipe! Surtout avec l’été qui s’en vient… nous pourrions être inspirés par le soleil et le beau temps!