« La méthode Brault »

De nos jours, maintenir un organisme à but non lucratif prospère n’est pas une mince affaire. Ce l’est nettement moins lorsqu’il s’agît d’un OBNL culturel. Avec les compressions budgétaires des dernières années, plusieurs entreprises du milieu artistique canadien se sont vues sabrer leurs subventions les menant parfois à leur perte.

Culture SMART

Voici toutefois une histoire qui dure, celle de Culture Montréal qui a fêté son 10e anniversaire le 28 février dernier. « Culture Montréal est un mouvement citoyen, non partisan et sans but lucratif, rassemblant toute personne intéressée à promouvoir la culture comme élément essentiel du développement de Montréal. »2 Cet organisme subsiste, entre autres, parce que les administrateurs se sont donné des objectifs SMART, soit : « la défense du droit à la culture, la promotion du rôle de la culture dans le développement de la ville, et l’affirmation de Montréal comme métropole culturelle. »3 De ce fait, Culture Montréal a mis à profit ses ambitions dans la réalisation, en collaboration avec d’autres organismes, des projets tels que le Quartier des spectacles, la revalorisation du district de Griffintown, la construction du CHUM et du nouvel échangeur Turcot.

Culture rime avec rupture

Simon Brault, le président fondateur de Culture Montréal, fait, peut-être sans le savoir, l’usage de disruption. Cette stratégie se veut, en quelques mots, une rupture avec les codes traditionnels afin de voir et de faire les choses autrement. Comme le dit l’initiateur de ce concept, Jean-Marie Dru, « En changeant notre manière de penser, nous changeons le regard que nous portons sur les choses »4. À l’instar de ce dernier, Simon Brault rétorque : « Nous, à Culture Montréal, on a commencé à parler de la culture autrement […] Avant, le milieu de la culture demandait aux politiciens quel était leur programme culturel. Aujourd’hui, on dit : voici la plate-forme; où vous situez-vous par rapport à ça? »5

La culture est vaste, elle rejoint tout un chacun de manières différentes. Par le fait même, on ne peut l’emprisonner dans des pratiques autocratiques. De là la « méthode Brault »6, structurée dans sa gestion et éclatée dans ses idéologies appliquées.

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Références :

http://www.culturemontreal.ca/fr/

http://voir.ca/chroniques/mots-croises/2012/02/29/la-culture-cest-comme-la-confiture/

http://www.culturemontreal.ca/fr/publications/details/351/

http://www.cyberpresse.ca/arts/201202/28/01-4500589-culture-montreal-dix-ans-ici-et-maintenant.php

http://www.lametropole.com/article/actualites/debats-montreal/culture-montréal-fête-ses-10-ans

http://www.culturemontreal.ca/fr/actualites/details/301/

DRU, Jean-Marie. La publicité autrement, Éditions Gallimard, France, 2007, p.26.

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