Généralement, l’image que l’on se fait d’un bon gestionnaire de projet, est qu’il porte veston-cravate, qu’il est droit, froid, sérieux, organisé, en plus d’avoir un certain talent en planification, de respecter le budget, les échéanciers en plus d’être un bon leader. Du moins, c’était l’image que j’avais.
Notre marché du travail étant de plus en plus axé sur les diplômes, certains croient qu’un bon gestionnaire de projet en communication doit en avoir un soit dans ce domaine, ou du moins, en gestion. D’autres privilégient l’expérience. Or, de nombreux gestionnaires la possèdent, mais restent incapable de bien gérer un projet. Pour ma part, mon expérience en communication m’a démontré qu’être un bon gestionnaire, c’est un don ! Du moins ça l’est pour le Sergent-Responsable des Relations Médias du Service de police de la Ville de Montréal, Ian Lafrenière.
Ian est policier de formation. Il n’a aucun diplôme en communication, ni en gestion. De l’extérieur, il n’a pas du tout le profil type d’un gestionnaire de projets traditionnel. Il porte son uniforme de policier, il a un bon sens de l’humour, semble constamment stressé, désorganisé et dépassé par les évènements. Mais surtout, il se promène avec une arme à feu accrochée à sa ceinture ! Or, détrompez-vous ! Dans sa tête, tout est calculé et il est doté d’une mémoire phénoménale. Il a également ce talent inné pour réunir les bons collaborateurs complémentaires, gérer les ressources internes et externes, les échéanciers et le budget. Et par-dessus le marché, il obtient d’excellents résultats à tout coup !
Ian est en charge de l’unité des relations médias depuis une dizaine d’années. En plus de gérer son équipe d’agents relationnistes sur la route et au bureau, les demandes d’information et d’entrevues quotidiennes, les imprévus de tous les jours, de suivre l’actualité à la minute près, d’organiser des conférences de presse à la vitesse de l’éclair, de tourner des capsules vidéos informatives, il gère aussi certains projets liés au département des communications stratégiques.
Par exemple, l’année dernière Le SPVM a lancé un nouveau site web qui propose aux citoyensdes vidéos informatives sur plusieurs sujets qui touchent la métropole. Il a chapeauté ce projet de main de maître. Bien qu’il y ait eu de nombreux imprévus externes pendant le projet (Séisme à Haïti, manifestation du COBP, agressions armées très médiatisées, etc.), comme dans tous ces projets, il a réussi à respecter les trois caractéristiques d’un bon projet : qualité, temps et budget. Ce genre de projet, il en gère plusieurs par année.
Une exception ? Je vous l’accorde. Ce n’est probablement pas tous les responsables de projet qui sont aussi doués. Bien sûr, il a plusieurs années d’expérience derrière la cravate.
Je crois cependant, que même si le Sergent Lafrenière ne possède aucune formation en communication ou en gestion, et qu’il ne correspond pas tout-à-fait à l’image d’un bon gestionnaire, il possède selon moi, la qualité essentielle d’un bon gestionnaire ; ’humanité.
Carole-Anne Bellemare
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