L’art de communiquer ses idées et ses projets

Notre réalité est sans cesse négociée, vu la multitude de points de vues. Pourtant, on se plait à croire que des forces logiques régissent notre monde empreint de complexité. 

On se dit « Mon projet est le meilleur, il ne peut qu’être choisi ! » ou encore « Mes idées ont du sens, je ne vois pas pourquoi les membres de mon équipe  les rejetteraient ».

Eh non. Pour qu’un projet se réalise, il faut d’abord le vendre, c’est-à-dire, le communiquer de façon persuasive. Et continuer de vendre (ses idées bien sûr) tant le projet n’est pas terminé.

Savoir communiquer ne repose pas seulement sur une magnifique présentation Powerpoint  ou sur l’art de bien choisir ses moyens de communication, mais également sur notre capacité à exercer un pouvoir informel : bienvenue dans le merveilleux monde des habiletés politiques !

Alex Mucchielli a d’ailleurs écrit un bouquin pratique sur ce sujet : Soyez plus malin que les cons qui vous pourrissent la vie : Techniques de manipulations persuasives pour faire passer vos projets et idées.  Un ouvrage au ton irrévérencieux qui jette un éclairage différent sur la gestion de projets.  

Croyances à combattre

La méritocratie : c’est toujours le meilleur, le plus compétent  qui gagne (hélas non !).

La gratuité de cœur : je crois aux relations humaines purement désintéressées (on vit dans une logique d’échange).

L’autosuffisance : j’ai besoin de personne, je vais faire mon chemin seul (bonne chance!).  

Faire taire ces croyances c’est déjà progresser pour mettre à profit ses talents dans ce monde du travail où s’entremêlent responsabilité, pouvoir et émotion. Pourtant, on est suspicieux à l’idée de penser en terme politique, préférant  croire en des idéaux réconfortants par peur de réussir, par manque de motivation ou par pure paresse.   

Faire fructifier son capital

En fait, voici les deux pré-requis pour devenir habile politiquement : être un bon communicateur ET savoir argumenter, trouver des alliés, convaincre, négocier et tirer profit de sa marge de manœuvre. Bref, mobiliser les sources de pouvoir qu’on dispose.

Dans toute organisation, équipe ou milieu, il y a une arène de pouvoir. Lors d’une embauche ou d’une promotion,  les personnes représentant l’autorité formelle nous offrent un capital de départ. Si bien utilisé, ce capital peut augmenter ainsi que notre pouvoir.

À l’inverse, si mal utilisé, ce capital de départ peut diminuer. La somme de pouvoir dans un groupe étant limitée. L’important : avoir de l’IMPACT. Avoir raison ne suffit pas.

Quelques attitudes à adopter 

1)      Bien sentir la dynamique de pouvoir

2)      Connaître certains éléments d’ordre social qui dépassent le cadre du travail

3)      Connaître les valeurs du commanditaire et du groupe de travail

4)      Agir avec finesse. Développer une intelligence de l’action, un flair. Se fier à son intuition.

5)      Obtenir de la rétroaction de gens crédibles

En conclusion, on doit se rappeler que les habiletés politiques sont un complément important à la compétence et à l’honnêteté, pas l’ultime solution : nos idées et nos projets doivent à la base tendent vers un but commun et prometteur.

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