Je me permets de discuter avec vous d’un sujet qui me chicote depuis longtemps. Étant à la fin de la génération Y, de plus en plus convertie vers le futur du monde du travail, par l’influence de ces ‘’millenniaux’, je me demande parfois comment me comporter avec mes superviseurs. Dois-je me restreindre, car ils ont des décennies d’expertises ? Dois-je émettre mon opinion, car ils ont le même âge que moi ? N’ayez crainte, ce ne sera pas un billet sur le combat des générations comme nous le sommes habitués, mais plutôt un questionnement sur les erreurs en gestion de projets et comment celles-ci peuvent affecter considérablement le développement créatif d’un employé.
En ayant travaillé et été supervisé par des collègues de différentes générations, je me demande souvent quand vient le temps pour moi d’émettre mon opinion sur la table et de dire tout simplement : NON ! JE CROIS QU’ON PEUT FAIRE AUTREMENT ! Je me considère comme une personne assez flexible et je suis certaine que la plupart d’entre-vous (25-35 ans) se sont probablement posé les mêmes questions que moi à savoir quand vient le temps de dire ce que l’on pense, et ce, même lorsque notre opinion n’est pas demandée.
Sur ce, 4 erreurs de gestion qui freinent la créativité de l’employé.
Toutes les tâches à accomplir sont urgentes.
Je me suis déjà fait dire par un superviseur qui n’a pas plus d’expérience que moi : Ce n’est pas à toi de juger de ce qui est urgent ou non. Pourtant, après mes 8 ans d’expérience, je me dis que mon opinion a sa place selon le contexte et que si je juge qu’il est inapproprié d’appeler un client un vendredi à 16h45 parce que mon superviseur considère que c’est urgent (et que selon moi, le tout peut attendre à lundi), c’est que je n’ai peut-être pas tort. La question, dois-je faire ce qu’on me demande à chaque fois ou bien je peux émettre mon opinion quitte à paraître comme la ‘’rouspéteuse’’ ?
D’ailleurs petit fait à ce sujet, Hubspot, le chef de file en vente et marketing numérique nous suggère fortement de faire nos appels téléphoniques du mardi au jeudi. Eh oui, le lundi et le vendredi sont les pires moments pour faire les appels !
Il vous demande de vous mettre en cc sur tous les échanges.
Collaboration, prise de contrôle ou manque de confiance ? Personnellement, je ne veux pas qu’on me mette en cc sur tous les échanges. Nous recevons assez de courriel dans une journée en plus de perdre un temps fou à les classer. Pendant que votre patron classe ses courriels, quelqu’un d’autre dans l’équipe s’exécute et fait avancer ses idées !
Impossible pour lui de déléguer, il doit mettre son nez dans tout !
Feuille de tâche, outil de gestion de projet, rencontre, suivi et encore suivi. Tellement que parfois vous vous demandez combien de temps vous avez passé sur vos rapports plutôt que sur votre projet ? Pendant que vous voulez avancer, créer, innover, votre patron vous demande sans cesse de lui faire un compte-rendu sur vos tâches. Impossible pour lui de vous donner l’indépendance sur votre projet. Le micromanagement devient-il un frein à notre développement ?
Trop de planification pas assez d’exécution
Quand votre collègue ou votre patron passe le ¾ de son temps à faire des tableaux et se concentre sur des dates qui sont dans 3 mois, surtout sur un projet qui nécessite peut de planification, parfois il convient de se gratter un peu la tête et de se demander si cela est vraiment nécessaire…
Harvard mentionne dans un article sur le micromanagement que les résultats sont inévitables chez l’employé : manque de motivation, baisse de la productivité, peu d’avancement dans le travail …
En conclusion, le micromanagement, la surplanification, voire les insécurités de vos collègues affectent sans contredit la créativité chez l’employé. Comment celui-ci peut-il innover, penser ‘’outside the box’’ quand la dynamique autour de lui ne favorise pas ce comportement. Inévitablement, lorsque votre idée finit par passer par le supplice de l’inspection et du monitorage, il n’en résulte que c’est le mort de la créativité et de l’innovation.
Je vous réfère à cet article de ‘The muse’ sur comment gérer ses patrons qui font du micromanagement.
Et vous, dans quelle situation votre collègue ou patron vous a-t-il déjà mis et selon laquelle vous vous êtes dit : ça n’a pas de sens, je dois faire quelque chose ! ?
Le micromanagement est, pour moi, l’ultime frein à la productivité pour une entreprise. Comment peut-on s’épanouir lorsque notre patron freine notre créativité? Il me semble impossible d’être motivé par un gestionnaire qui, souvent sans le savoir, contrôle les faits et gestes des ses employés.
Heureusement, Forbes nous mentionne comment gérer un «micromanageur». Voici un article très intéressant et utile: https://www.forbes.com/sites/deborahljacobs/2012/05/07/how-to-manage-a-micromanager/#d8e8f91698d2
Cet article décrit assez bien mes réserves par rapport à mon nouvel emploi, une première expérience en agence. Le problème: à travailler sur des banques d’heures, je passe une partie non négligeable de mon temps à entrer des temps et prévoir comment je peux m’assurer que mon horaire « fitte » avec celui que je dois avoir.
Cela fait en sorte que je dois parfois « tricher » mes heures car un client a été plus demandant pour une raison x, ou qu’un mandat m’a pris le tiers ou le double du temps. Si un mandat quelconque demande une attention plus particulière, je préfères mettre des heures de mon temps à moi pour m’assurer de la qualité, plutôt que de respecter un chiffre qui ne prend pas en compte les nuances de la production.
Je m’identifie beaucoup à cet article, étant moi-même dans une situation similaire. Je suis d’accord sur tout, mais je pense aussi que l’employé à sa part à faire pour mériter la confiance de son patron, puisqu’une des causes principales de ces actions semblent être le manque (ou l’absence de confiance).
Pour l’avoir déjà fait, une conversation seul à seul avec l’employeur peut être une belle façon de mériter sa confiance, ou du moins obtenir les opportunités désirées pour mériter celle-ci.