La gestion de projets touche de nombreux domaines. La traduction ne fait pas exception à la règle, comme en témoigne l’apparition sur le marché de logiciels de gestion de projets en traduction. Je n’aborderai pas ici en détail les logiciels d’aide à la traduction et autres outils de traduction automatique, comme Google Traduction. Contrairement à ce que certains semblent croire, ces outils ne remplaceront pas l’irréductible traductrice ou traducteur, qui résiste, à l’image d’un célèbre petit village gaulois. Cela dit, il s’agit de précieux outils.
Mais revenons à la gestion de projets en traduction. Pour illustrer mon propos, je vais m’inspirer du site de Nancy Matis. Nancy Matis présente ainsi les différentes facettes du métier de traducteur, qui débouchent sur la gestion de projets :
« Le métier de traducteur s’exerce sous divers statuts et dans différents environnements. Certains traducteurs sont salariés dans des institutions ou dans le secteur public. D’autres sont employés par des entreprises privées qui disposent parfois d’un département de traduction interne. Dans les deux cas, lorsque la charge de travail « interne » devient trop importante, l’entreprise peut décider de déléguer certains projets à des traducteurs indépendants externes ou à des sociétés de traduction.
Ces sociétés de traduction disposent généralement de très peu de traducteurs salariés. Elles recourent donc elles-mêmes à leur réseau de traducteurs indépendants. Dans certains cas, les traductions effectuées « en externe » sont revues par les traducteurs « internes », appelés également « réviseurs ». Notons à ce propos que l’ampleur de certains travaux de traduction requiert parfois également le recours à des « réviseurs » externes à la société de traduction.
En règle générale, l’orchestration des tâches est confiée à un gestionnaire de projet. Toutefois, le rôle de ce dernier ne se limite habituellement pas au simple transfert de fichiers ; il recouvre en effet bien d’autres fonctions… »
Nancy Matis expose ensuite en détail les différentes étapes propres à un projet de traduction, dans l’optique de la gestion de projets, à savoir :
- Première prise de contact avec les clients
- Réception d’un nouveau projet
- Analyse d’un projet
- Préparation du devis & planning
- Lancement du projet
- Suivi du projet
- Fin de la production
- Post-Mortem
- Archivage du projet
Les véritables mordus pourront même se livrer à quelques exercices pour se faire la main ou encore acheter l’ouvrage présenté sur le site, Comment gérer vos projets de traduction, publié chez edipro.
Références
Quelques logiciels de gestion de projets en traduction
Projetex : http://version7.projetex.com/projetex-french
Transflow : http://www.logosoft.ca/francais/index.html
SDL : http://www.sdl.com/fr/language-technology/products/translation-management/
Une liste de logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO) et d’outils d’aide à la traduction : http://blog.atenao.com/traduction-professionnelle/liste-des-logiciels-de-traduction-assistee-par-ordinateur-174
Cette liste date de 2010 et n’est probablement pas exhaustive. Personnellement, j’utilise LogiTerm Pro, de Terminotix, depuis plusieurs années. Et je dois dire que c’est toujours avec un immense plaisir. Ce logiciel est simple, convivial et soutenu par une équipe technique et commerciale charmante, efficace et rapide.
Enfin, la gestion de projets en traduction s’enseigne :
En effet, coordonner des projets de traduction demande beaucoup d’organisation personnelle, ou alors un logiciel capable de le faire pour soi! La liste des choses à faire me semble donner un très bon aperçu de la tâche à accomplir, qui, comme tu l’as dit, ne se résume pas qu’à envoyer des fichiers à gauche et à droite!
Oui, tout à fait Marilyne. Et le traducteur se transforme parfois lui-même en gestionnaire de projets quand il doit traiter avec plusieurs donneurs d’ouvrage dans le cadre d’un même mandat, quand plusieurs traducteurs travaillent sur le même projet, quand les mises à jour du texte de départ et les corrections du texte d’arrivée à intégrer à mesure se multiplient à l’infini ou presque, ou encore quand la responsabilité de l’uniformisation linguistique est déléguée au traducteur. Étonnant d’ailleurs qu’il n’y ait pas plus de traducteurs chauves à force de s’arracher les cheveux!